Questions aux élus : entretien avec M. le Maire, Patrick Martin

Quel rôle une municipalité a-t-elle à jouer dans la transition durable ?

La municipalité doit jouer un rôle de catalyseur, de leader et de facilitateur. C’est vrai en général sur tous les sujets, mais sur ce thème-là tout particulièrement.

 

Dans votre programme, vous parliez de mettre en place un développement durable et raisonné de manière à respecter la nature : à mi-mandat où en êtes-vous de cet objectif ?

Nous sommes sur une bonne trajectoire. Cela prend du temps, comme toute politique publique, mais ce que nous avons impulsé depuis 3 ans est déjà extrêmement vertueux : création d’une commission développement durable, obtention du label Flocon vert en faveur d’une amélioration continue… Ce n’est qu’un début évidemment, mais nous avons déjà construit de solides fondations.

 

Quels sont les 3 projets majeurs que vous allez engager d’ici la fin de la mandature ?

Je souhaite poursuivre le projet de concours de l’ex-piscine, entreprendre la modification du PLU (Plan Local d’Urbanisme) et continuer de développer la rénovation énergétique des bâtiments publiques.

 

La commune a reçu le Flocon vert. Depuis combien de temps la municipalité se mobilise-t-elle sur cette thématique ?

Les équipes du précédent maire avaient commencé à réfléchir, mais nous avons pu passer à la vitesse supérieure dès le début du mandat. Le recrutement d’une coordinatrice des transitions durables a été un vrai catalyseur pour avancer rapidement sur cette thématique.

 

Quel est le projet dont vous êtes le plus fier ?

La fierté n’est pas un sentiment qui m’anime par rapport à mon action. Je parlerais plutôt de bonheur. Je me réjouis à chaque fois que nous réussissons un mener à bout un projet, à travailler main dans la main avec des partenaires. Il me paraît important de bien connaitre le territoire, et pas seulement le nôtre. S’ouvrir vers les autres, collaborer avec nos voisins tignards, avec la Communauté de Communes (CCHT), chanter avec le maire de Bonneval : ces « petits » moments me procurent beaucoup de joie.

 

Dans le magazine vous nous avez parlé des 3 actions les plus importantes. Y en a-t-il d’autres ?

Évidemment ! Il me parait essentiel de souligner le soutien que la commune apporte aux associations ainsi qu’au développement des actions en faveur d’une montagne qui soit habitée. Val d’Isère est avant tout un village. C’est ce village qui a donné naissance à la station, nous devons donc prêter attention à ce que la station ne le détruise pas.

 

Votre vision de Val d’Isère durable d’ici 30 ans ?

D’ici 30 ans, il y a aura toujours un village. Des personnes habitent ici depuis plus de 1 000 ans, il n’y a pas de raison que les habitants partent dans les années à venir. La station touristique sera toujours là également : nous en fêterons presque le centenaire. Il y aura de la neige mais, progressivement, nous observerons une balance entre l’activité hivernale et estivale. Je pense que les gens viendront à Val d’Isère chercher des températures respirables l’été et un environnement préservé.

 

Propos recueillis en décembre 2023