Ce qu’ils en disent : Romain et Mathilde, directeurs de l’hôtel Victoria Lodge

« Nous croyons au développement durable au sens large, c’est-à-dire en prenant en compte les 3 piliers écologique, économique et social. Ils sont interconnectés et doivent s’équilibrer. Avoir cela en tête permet de guider de nombreuses actions, car si l’on pousse trop sur l’un on perd sur les autres.  A notre échelle, nous avons mis en place au restaurant de l’hôtel le système Too good to go pour les plats non-consommés : cela permet d’éviter le gaspillage alimentaire, pour les personnes qui les achètent de profiter d’un repas de qualité à moindre prix, et pour nous de couvrir le prix d’achat des ingrédients. C’est un petit exemple d’action que nous avons réalisé et qui nous semble aller dans le sens d’un développement durable.

Il est vrai que nous rencontrons différentes typologies de clients dont les attentes et les niveaux d’exigence sont différents, certains de nos partis-pris peuvent certainement être perçus comme clivants. Même s’il est difficile de satisfaire tout le monde, nous essayons de rester fidèles à ce modèle dont nous pensons qu’il est cohérent et qu’il contribue, modestement, à s’inscrire dans un développement global du territoire.

Plus globalement, Val d’Isère a beaucoup à offrir à l’année en raison de sa situation géographique et son climat agréable l’été. Nous observons que la fréquentation en juillet et août est en augmentation : travailler dès à présent durant cette saison d’été nous permet d’anticiper la demande et d’être prêt lorsque nous arriverons à un pic d’activité estival dans les années à venir.

De plus, nous sommes très attachés à l’esprit village de Val d’Isère : sa cohérence architecturale, sa « vie de village », ses associations engagées et dynamiques, sa position géographique à l’entrée du parc de la Vanoise. Ce sont des avantages concurrentiels forts que d’autres destinations nous envient, et dont découle une qualité de vie hors du commun que nous pensons bon de continuer de soutenir et de préserver. Notre éloignement géographique induit un sens de l’accueil et une solidarité locale plus forte qu’ailleurs, nous l’avons expérimenté à notre arrivée et essayons de le faire perdurer.

La conservation de cette vie locale impliquera certainement de continuer d’agir sur la question du logement, pour contrer la spéculation notamment, afin de permettre à tous les nouveaux arrivants de se loger décemment et pour ceux qui le souhaitent d’accéder à la propriété. Nous savons que de nombreux efforts sont fournis en ce sens, pour en avoir nous-même bénéficié, cependant nous pensons qu’il s’agit et s’agira d’un défi et d’un enjeu d’avenir important pour aller dans le sens de notre volonté commune d’accueillir de nouvelles personnes sur le territoire et de préserver cette identité et cette solidarité avalines si spéciales. »