Ce qu’ils en disent : Franck Trioullier, directeur de l’ESF Val d’Isère

« Question finances, deux axes nous semblent essentiels. Premièrement, nous avons tout à gagner à renforcer la fabrication de la neige de culture et les réseaux d’acheminement. Nous voyons que nous sommes de plus en plus dépendants, surtout en début de saison, de cette ressource pour proposer un enneigement uniforme et une expérience de qualité sur les pistes. Par extension, il faut également continuer à investir dans le parc des remontées mécaniques, à le moderniser et à réfléchir à son efficience pour limiter sa consommation en énergie. Avec la fermeture des stations de basse altitude, la fréquentation de Val d’Isère va continuer d’augmenter et les remontées mécaniques seront un équipement majeur du territoire, qui doit pouvoir être à la hauteur du flux de personnes qui les utiliseront dans les années à venir.

Deuxièmement, il est nécessaire d’investir dans l’après-ski pour développer une offre plus complète. De plus en plus de clients viennent à Val d’Isère mais ne skient pas, ou alors seulement le matin. Il est dommage que le projet de restructuration du centre aqua sportif n’est pas vu le jour, avec la création de nouvelles salles interactives ou d’activités innovantes qui n’existent pas encore. L’aspect sportif et la compétition sont l’ADN de Val d’Isère : il faut continuer à mettre en avant la compétition ainsi que les évènements sportifs au cœur de l’activité. Cela passe par le financement du Club des Sports, des infrastructures sportives avec notamment la création d’un stade de slalom permanent ou semi permanent pour les entrainements et compétitions.

Plus globalement, Val d’Isère fait face à de grosses difficultés de logement et de transport. Penser des solutions type ascenseur valléen (une remontée mécanique qui partirait de Bourg-Saint-Maurice ou  Viclaire pour monter jusqu’à Val, avec des gares intermédiaires à Ste Foy et Tignes les Boisses)  permettraient aux socio professionnels de résoudre l’énorme déficit de logement saisonnier  et faciliteraient la mobilité de tout le monde. De plus, dans le cadre de la démarche RSE dans laquelle nous devons tous nous engager, notamment pour contrer le « ski bashing », cela permettrait de réduire le bilan carbone dû en très grand partie au transport. »