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Alain – chef d’orchestre des navettes de Val d’Isère !
3 mars 2025

Depuis 2002, Alain assure en coulisses la coordination des navettes, garantissant à la fois fluidité et ponctualité dans le service. Un rôle de l’ombre essentiel pour la vie de la station !
Chaque jour, il gère avec précision les plannings et organise les itinéraires, anticipant les imprévus pour que les habitants et visiteurs puissent se déplacer sans encombre. Cette coordination minutieuse est cruciale pour que chaque conducteur puisse rejoindre son poste de travail et prendre ses pauses sans perturber le service. En saison hivernale, ce sont 29 conducteurs et conductrices qui assurent la circulation des navettes de 7h30 à 2h45 du matin ! Il n’est pas rare qu’Alain remplace un conducteur si nécessaire, notamment sur le temps du midi. Avec Paul Pugin le régulateur, son adjoint, ils n’hésitent pas à se rendre sur le terrain pour superviser la circulation des bus et s’assurer qu’il n’y a pas trop d’attente pour les passagers. « Il faut parfois sortir un bus supplémentaire pour renforcer et fluidifier le service en cas de forte affluence ».
En plus de ces missions quotidiennes, Alain s’occupe du recrutement des conducteurs, du suivi des marchés publics et s’assure que Valbus respecte la conformité de la délégation de service publique (DSP). Sur demandes des élus et de Val d’Isère Téléphériques, la répartition des véhicules est optimisée au fil des années et les circuits réorganisés si nécessaire, comme ce fut le cas en 2010. « Avant, nous avions deux circuits distincts entre la Daille et le Fornet, ce qui compliquait les trajets pour les usagers. En unifiant les circuits, nous avons simplifié les déplacements en supprimant la rupture de charge », raconte-t-il.
Flexibilité et vigilance constante
Les principales difficultés rencontrées par Alain et son équipe sont liées aux intempéries et à la circulation dans la station. « Il nous est déjà arrivé de ne pas pouvoir faire circuler les bus le matin en raison de risques d’avalanche. Nous ajustons donc les circuits en fonction des directives de la Régie des pistes.» Il souligne également l’importance de réadapter les horaires en permanence pour minimiser les temps d’attente, malgré la complexité de la tâche. « Quand il fait mauvais, les conditions changent constamment, et nous devons rapidement réagir. Si un arrêt de bus est enneigé, nous devons intervenir avec le service Voirie pour le déneiger. Nous nous efforçons de maintenir un intervalle de cinq minutes entre chaque bus, ce qui est rare en comparaison d’autres stations.»
Alain souligne que la mission de son équipe à Val d’Isère est unique en raison de la configuration allongée de la station, rendant les bus indispensables pour transporter les clients d’un massif et d’un hameau à l’autre, transport d’autant plus renforcé avec la nouvelle liaison Tignes-Val d’Isère. Il mentionne également la grande amplitude horaire des navettes et la capacité de renforcer le service en soirée. « Nous sommes capables de rajouter trois à quatre bus le soir si nécessaire, ce qui est unique à Val d’Isère », ajoute-t-il fièrement. « Si nous ne sommes pas attentifs et à l’écoute, cela peut vite dégénérer. Mon travail ne se limite pas à accomplir mes tâches, il s’agit de veiller à ce que tout fonctionne harmonieusement.»
L’humain avant tout
Ce qui lui plaît le plus dans son rôle ? Le contact humain ! Que ce soit avec ses collaborateurs (Office de tourisme, police municipale, la commune), les touristes ou les habitants de Val d’Isère, Alain s’épanouit dans les interactions quotidiennes. « Si on n’est pas attaché à l’être humain et si on n’a pas envie de communiquer, on ne peut pas faire ce travail. » Cette écoute attentive et cette observation constante lui permettent de répondre aux besoins de chacun et de maintenir un service de qualité. « Quand les gens nous disent qu’ils sont satisfaits, qu’ils apprécient de ne pas attendre trop longtemps, c’est une grande satisfaction pour nous », confie-t-il.
Alain Dujardin se souvient d’un évènement marquant. « Un jour, au Laisinant, un conducteur a aperçu une avalanche en train de se déclencher sur sa gauche. Il a immédiatement commencé à reculer, mais le bus a été pris dans l’avalanche et déplacé. Heureusement, les passagers sont restés à l’intérieur et personne n’a été blessé, mais le conducteur a été très choqué », raconte-t-il. Obligé d’utiliser des bouteilles de gaz pour dégeler la partie inférieures anciens bus articulés, pousser les bus lors qu’ils patinent, chainer un bus plein de clients car il « fait trop froid pour descendre », des skis qui tombent sur le véhicule lorsqu’il passe sous le télésiège du Rogoney …. Les histoires ne manquent pas et chaque saison réserve son lot de surprises ! Une autre anecdote amusante concerne un client fidèle qui pensait avoir trouvé une astuce pour gagner du temps en descendant du bus à l’Office du tourisme et en traversant la rue pour reprendre le même bus après son passage sous le tunnel. « C’était drôle de lui expliquer qu’avec les nouveaux itinéraires, c’était le même bus avec le même conducteur ! »
Alain tient à transmettre un message aux habitants et aux visiteurs de Val d’Isère : « Nos conducteurs font un travail extrêmement complexe et il est important de faire preuve de clémence et de compréhension à leur égard. La météo et la circulation peuvent parfois rendre leur tâche difficile, mais nous faisons de notre mieux pour respecter les horaires et offrir un service de qualité. »